Bonjour tout le monde, j’espère que vous allez bien ! Aujourd’hui, c’est mon grand retour sur le blog et on se retrouve pour un nouvel article, même si cela fait (très) longtemps que je n’ai pas écrit ici. Il faut dire que j’ai été pas mal occupé ! Comme certains le savent, je me suis lancé dans le grand monde de l’entrepreneuriat, et j’ai sorti ce site internet (dont je suis très fier !). Je voulais donc faire un article pour vous raconter mon parcours, et à mon échelle, vous donner des conseils et des astuces pour éviter les complications que l’on rencontre en créant son entreprise. Je ne prétends pas être un professionnel de ce domaine, je vous raconte simplement mon cheminement, ainsi que quelques solutions aux problèmes que j’ai rencontré.
La prise de conscience et l’idée
L’idée de mon entreprise a commencé à germer dans ma tête pendant mon master, que je réalisais à Bordeaux. J’étudiais le cinéma, et je me rendais compte, petit à petit, que ce n’était pas ce que je voulais faire de ma vie. J’ai alors réfléchi à ce que j’aimais, et cela m’est apparu comme une évidence : la décoration d’intérieur et la brocante. J’ai toujours aimé cela, décorer ma chambre à l’époque et conseiller mes parents pour les autres pièces me plaisait beaucoup mais je ne l’avais jamais envisagé comme métier. Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs, car à partir du déclic que j’ai eu pendant mes études, j’ai su que c’était le domaine dans lequel je voulais travailler toute ma vie.
A partir du moment où j’ai réfléchi à laisser le monde du cinéma et à me reconvertir, je savais que je voulais créer ma propre entreprise, et être indépendant. Pas une seconde je n’ai stressé en me disant que j’allais être seul et que cela allait être dur. Mais j’aurais peut-être dû finalement… haha. Comme pour la décoration d’intérieur et la brocante, cela me paraissait être une évidence. Je n’ai jamais aimé dépendre des autres, et pour tout vous avouer, je n’aime pas spécialement l’autorité. Cela ne me dérange pas de recevoir des conseils, mais des ordres, par contre… De plus, dans ce domaine, je voulais être totalement libre pour pouvoir être créatif et imaginatif. Pas question d’être dans une entreprise qui place mes idées dans une boite, et qui m’oblige à suivre ses idées à elle. Je veux pouvoir réaliser les souhaits de mes clients, en y mettant ma touche personnelle. Dans le monde de la décoration, je suis autodidacte, ce qui a fini de me conforter dans l’idée de créer ma propre société, car trouver un emploi dans ce domaine quand on n’a pas de formation n’est pas chose aisée.
Il y a quelque chose de pire dans la vie que de n’avoir pas réussi, c’est de n’avoir pas essayé.
Theodore Roosevelt
J’ai donc suivi mon instinct, et décidé qu’à la fin de mon master, je ferais toutes les démarches nécessaires pour réaliser ce projet. J’ai commencé à me documenter, autant sur le monde de la décoration que sur le monde de l’entrepreneuriat, en achetant des livres, en consultant des blogs, des forums, … J’en ai parlé autour de moi, et j’ai cherché quels organisme pourraient m’aider et me conseiller. Pôle Emploi m’a orienté vers Mission Locale et vers BGE Picardie (qui ont des antennes dans toute la France). C’est grâce à ce dernier organisme que j’en suis là aujourd’hui et que j’ai réussi à monter mon entreprise.
Quelles aides ? Une formation à faire ?
Pour monter son entreprise, c’est toujours mieux d’avoir de l’aide. C’est pourquoi je me suis rapproché d’organismes qui pouvaient me conseiller. BGE Picardie a été d’une grande aide, car j’ai eu tout un suivi avec mon conseiller pour évaluer mes motivations, mes apports et mes besoins. J’ai reçu beaucoup de conseils, qui m’ont beaucoup servi et qui me servent encore aujourd’hui. Nous avions des rendez-vous régulièrement pour mettre toutes mes idées à plat, et pour m’indiquer ce qu’il fallait que je mette en place. Par la suite, mon conseiller BGE m’a parlé d’une formation, de manière à acquérir des bases solides pour créer son entreprise. Je me suis donc inscrit à la formation « Se former pour créer, reprendre et gérer une entreprise », organisée par l’École de Management et de l’Entrepreneuriat de la petite et moyenne entreprise, qui est financée par la région. Cela m’a permis d’avoir une certification « Construire et conduire un projet entrepreneurial ».
Cette formation aborde tous les sujets que l’on doit connaitre avant de se lancer dans la réalisation de son projet. Les différents modules jonglent entre la théorie et la pratique, pour que l’on puisse comprendre les sujets avec des exemples précis. Tout d’abord, il nous a fallu évaluer l’adéquation entre son profil, sa motivation, son projet et les moyens humains, matériels et financiers disponibles et nécessaires. Ensuite, nous avons vu comment faire une étude de marché, pour jauger notre lieu d’implantation, définir la clientèle, analyser la concurrence, et potentiellement, trouver des partenariats ou des sous-traitants. Par la suite, il était question du plan d’action marketing et commercial, dans lequel il fallait mettre en évidence ses objectifs et les moyens à mettre en œuvre. Il faut donc définir sa cible, son offre et sa zone de chalandise (le périmètre dans lequel on va vendre ses biens ou ses services) pour ensuite mettre en place différentes actions marketing et commerciales. Puis il y a tout l’aspect communication, avec l’identité visuelle (logo, charte graphique, …), sa politique et ses actions de communication, l’élaboration de son pitch. Il faut planifier, organiser et gérer tous les outils dont nous aurons besoin pour mettre en place notre image de marque, à travers la communication. Il y a aussi une partie entière qui traite du développement durable. La question est de savoir comment pouvons-nous mettre le développement durable au cœur de son entreprise, avec des actions concrètes.

Et enfin, les deux dernières parties sont les plus compliquées : d’un côté, l’étude financière et de l’autre, les choix juridiques et fiscaux. Pour la première, il est question d’établir un budget prévisionnel, en calculant ses besoins financiers, les sources de financement, le seuil de rentabilité, … Je vous donne les grandes lignes, en passant les détails, car il y a tellement de chiffres que je pourrais faire un article complet seulement sur cela (mais je ne m’y connais pas assez pour le faire). La deuxième partie, qui porte sur les choix juridiques et fiscaux, est également assez sensible car il faut comparer les avantages et les inconvénients de chaque forme d’entreprise (EI, EIRL, SARL, SAS, SASU, …) ainsi que choisir sa forme juridique et savoir l’expliquer en fonction de notre situation et de nos objectifs. Il est également question des cotisations sociales, des impôts, et de toutes ces choses qui sont assez compliquées et que l’on a tendance à ne pas aimer. La formation se termine par la réalisation de son business plan (un dossier d’environ 30 pages, ou plus) et le passage devant un jury de professionnels, avec 15 minutes où l’on présente notre projet et 15 minutes où ils nous posent des questions. Ils sont là pour nous dire si, selon eux, notre projet est viable ou pas, s’il tient la route et si nous avons ce qu’il faut pour devenir chef d’entreprise.
Pour être franc avec vous, c’est un résumé très peu détaillé car la formation a duré un mois, durant lequel nous avons appris beaucoup beaucoup (beaucoup) de choses et je ne peux donc donner que les grandes lignes. Mais si cela vous intéresse, n’hésitez pas à me contacter pour que l’on puisse en parler et à vous rapprocher de BGE également. Cette formation était vraiment qualitative, même si certains de mes camarades ont trouvé qu’il n’y avait pas assez de suivi personnel. Mais c’est difficile de personnaliser une formation avec 15 personnes qui ont toutes des projets différents. En revanche, ce qui est agréable, c’est que les formateurs sont des professionnels, ils savent donc de quoi ils parlent. Nous avons eu des chefs d’entreprise d’horizons variés ainsi qu’une comptable (très gentille et patiente !) et une agence de communication (qui a bien fait son métier de comm’ avec nous aussi).
Après la formation, la pratique
Après le mois de formation, la réalisation du business plan et le passage devant le jury, il était temps de faire les démarches dans la « vraie » vie. Mais tout cela prend plus de temps que je ne l’avais prévu, surtout que l’on rencontre certains problèmes qui nous découragent, ce qui a tendance à nous ralentir. Personnellement, j’ai pris mon temps, je n’ai pas voulu me précipiter (même si je me suis immatriculé beaucoup plus tôt que mon réel début d’activité, mais c’est un détail). Je suis aujourd’hui en entreprise individuelle, en micro-entreprise, imposé à l’impôt sur le revenu car je démarre seul mon activité et je n’ai pas vraiment de patrimoine personnel, donc il y a moins de contraintes au niveau administratif (enfin…) et au niveau de la comptabilité. Et il n’y a pas de TVA, ce qui me permet de ne pas avoir à augmenter mes prix. Ce statut est également intéressant au niveau des cotisations sociales, car elles ne s’appliquent que sur le chiffre d’affaires, contrairement à d’autres formes juridiques, où il y a des sommes importantes à payer même si on ne fait que très peu de chiffre d’affaires.
Tout le côté administratif est certes simplifié en micro-entreprise mais ce n’est quand même pas un plaisir ! Il y a tellement de papiers à faire, auprès d’organismes différents, tels que les impôts, l’URSSAF, le Pôle Emploi, la CAF, … Et j’en oublie certainement. Le plus simple, en fait, est de s’immatriculer, mais après, cela devient un peu plus compliqué haha. Je ne vais pas m’étendre sur ce sujet, car chaque cas est différent et donc il n’est pas forcément judicieux d’exposer mon cas particulier.
Si vous êtes capable de le rêver, vous êtes capable de le faire. L’action sépare un rêve d’un projet.
Walt Disney
Pour finir dans les domaines compliquées et qui ne font pas forcément plaisir, il y a le côté financier dont il faut parler. Après avoir fait le budget prévisionnel, le plan de financement et le fond de roulement, il faut passer à la pratique, c’est-à-dire, qu’il faut voir, en réalité, comment nous allons financer notre entreprise. Il existe plusieurs solutions : vous pouvez aller voir votre banque pour faire un crédit (business plan à l’appui, pour montrer que vous serez rentable), vous pouvez emprunter de l’argent à de la famille, à des amis, vous pouvez également financer tout, tout seul et pour finir, vous pouvez vous rapprocher d’un organisme qui va vous aider. Soit sous forme de crédit (qu’il faudra donc rembourser), soit sous forme de dotation, les organismes sont aptes à vous aider à financer votre création. Là encore, il faut voir dans chaque cas vers qui se tourner car ils ne prennent pas tous la même chose en compte, ne financent pas à la même hauteur et les conditions d’accès ne sont pas toujours les mêmes. Personnellement, j’ai décidé de financer mon projet seul (avec l’aide de mes parents). En effet, j’ai acheté mon stock et payé la création de mon site et tout ce qui va avec, qui ont été mes deux plus grosses dépenses. A cela viennent s’ajouter d’autres dépenses supplémentaires diverses et variées, comme la communication par exemple (cartes de visites, publications sponsorisées, …). Pour être transparent avec vous, je touche du Pôle Emploi et de la CAF, ce qui me fait tout de même un peu d’argent tous les mois pour payer mes factures et financer mon entreprise, mais pour l’instant, je suis obligé de faire payer le loyer de mon appartement à mes parents (et je les remercie beaucoup, d’ailleurs !). Il est donc important, avant de créer son entreprise, de voir si vous allez y arriver financièrement, si quelqu’un peut vous aider, … car cela coûte tout de même de l’argent. Il faut investir et ce n’est pas toujours facile.
Et après ?
Aujourd’hui, j’ai créé mon entreprise, j’ai lancé mon propre site internet et j’en suis très fier. Je n’ai pas pour habitude de me vanter ou de me mettre en avant, mais je suis vraiment très heureux d’avoir réalisé ce projet, qui n’est qu’à son commencement, mais qui va, je l’espère, se développer au fil du temps. A l’heure actuelle, je ne me verse aucun salaire, car je ne gagne pas assez pour cela. L’argent que je gagne est directement réinjecté dans l’entreprise, pour le stock, pour développer ma communication, et également pour me créer un peu de trésorerie en cas de coup dur (un gros achat à faire, ou une nouvelle pandémie mondiale… Non, je rigole, pas encore une fois !). Cela va, par exemple, prochainement me servir à acheter un nouvel ordinateur pour le travail, car le mien est tellement lent que je ne peux même plus faire de plan 3D dessus.
J’ai beaucoup d’idées en tête, de nouveaux projets à développer et j’ai d’ailleurs hâte de vous en parler par ici. Pleins de nouveautés vont arriver pendant les vacances et à la rentrée. Pour l’instant, j’essaye de faire connaitre mon entreprise et de la développer, pour enfin pouvoir vivre de ma passion. Vous êtes d’un grand soutien, et ça, c’est vraiment super ! En tout cas, je suis heureux d’avoir suivi mon instinct concernant ce projet, et je suis sûr qu’il me réserve de belles surprises. Je l’espère, en tout cas !
J’espère que cet article vous a plu et qu’il vous a éclairé sur mon parcours d’entrepreneur et sur les problèmes que l’on peut rencontrer. Si je vous ai donné envie de créer votre entreprise, j’en suis ravi et si vous avez des questions, n’hésitez pas à laisser un commentaire ici, je ferais en sorte d’y répondre du mieux que je peux (car je ne suis pas pro haha). Et si j’ai vraiment beaucoup de questions, j’en ferais un article pour y répondre en détails ! En attendant, on se retrouve sur Instagram (lien ci-dessous), si vous voulez que l’on échange plus facilement. Et si vous voulez être sûr de ne pas rater mes prochains articles, vous pouvez vous abonner par mail, juste en dessous ! Sur ce, je vous souhaite une bonne continuation, et surtout, n’oubliez pas, soyez audacieux
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